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Indignez-vous !

Photo Jean-Baptiste Mondino "Indignez-vous !"

© Photo Jean-Baptiste Mondino


À ceux et celles qui feront le XXIème siècle,

nous disons avec affection :
créer c’est résister. 
Résister c’est créer.

 

Evènement littéraire et phénomène social de ce début d’année 2011 : le livre “Indignez-vous !” écrit par Stéphane Hessel, 93 ans, 28 pages, est en passe de devenir un best-seller. Reflet d’une prise de conscience collective face à un monde en perte de repères : urgences sociales, inégalités économiques, catastrophes climatiques, dictature de l’argent et de l’hyperconsommation… Face à cela, on a 2 choix : baisser les bras ou s’indigner.

Ce génial petit livre, qui devrait être sur toutes les tables de chevet, est une invitation à l’indignation sans heurt ni violence, à poser des actes concrets pour faire bouger les choses, chacun à son échelle. Un discours qui a un impact fort quand on cherche un sens à sa vie, alors qu’autour règne le non-sens.

Mais l’important, je trouve, c’est d’avoir la capacité de s’indigner non seulement pour des grandes causes mais aussi pour des choses établies, qui peuvent paraître “normales” mais qui en fait sont d’une aberration totale.

J’en profite pour partager avec vous les extraits d’un texte qui s’intitule “Inventaire de la normalité”, écrit par Paulo Coelho il y a quelques années et qui je trouve illustrent parfaitement ces absurdités avec lesquelles on vit chaque jour, tout simplement parce que la société les considèrent comme normales.

Elles constituent en soi de bonnes raisons de s’indigner, en cherchant des voies alternatives, ou en tout cas des voies qui nous correspondent mieux.

 

Voici une liste non exhaustive
de cet “Inventaire de la normalité”

 

Tout ce qui nous fait oublier notre véritable identité et nos rêves,
et nous fait seulement travailler pour produire et reproduire.

 

 

Travailler de neuf heures du matin à cinq heures du soir dans quelque chose
qui ne procure aucun plaisir, du moment que, au bout de 30 ans,
on peut prendre sa retraite.

 

 

Prendre sa retraite, découvrir que l’on n’a plus d’énergie pour profiter
de la vie et mourir d’ennui au bout de quelques années.

 

 

Chercher la réussite financière, au lieu de chercher le bonheur.

 

 

Comparer des objets tels que voitures, maisons, vêtements,
et définir la vie en fonction de ces comparaisons, au lieu d’essayer
réellement de connaître sa vraie raison de vivre.

 

 

Se réveiller avec un réveil hystérique à côté du lit.

 

 

Croire à absolument tout ce qui est imprimé.

 

 

Garder un sourire aux lèvres quand on meurt d’envie de pleurer.
Et avoir pitié de tous ceux qui manifestent leurs sentiments.

 

 

Penser que l’art vaut une fortune, ou qu’il ne vaut absolument rien.

 

 

Suivre la mode, même si tout paraît ridicule et inconfortable.

 

 

Beaucoup investir dans la beauté extérieure,
et peu se soucier de la beauté intérieure.

 

 

Dans un moyen de transport public,
ne jamais regarder quelqu’un droit dans les yeux,
au risque d’être interprété comme un geste de séduction.

 

 

Ne jamais rire tout fort au restaurant, même si l’histoire est très bonne.

 

 

Se rendre à un thé de charité et penser qu’ainsi on en a fait assez
pour venir à bout des inégalités sociales dans le monde.

 

 

Manger trois fois par jour, même sans avoir faim.

 

 

Croire que les autres sont toujours meilleurs en tout :
qu’ils sont plus beaux, plus capables, plus riches, plus intelligents.

 

 

Utiliser la voiture comme un moyen de se sentir puissant et de dominer le monde.

 

 

Dire toujours « j’ai essayé », même si on n’a absolument rien tenté.

 

 

Reporter ce qu’il y a de plus intéressant dans la vie
au moment où on n’aura plus les forces pour cela.

 

 

Éviter la dépression par des doses quotidiennes et massives
de programmes de télévision.

 

 

Être convaincu que si vous êtes une personne
bonne, décente, respectueuse, cela signifie que les autres penseront
que vous êtes faible, vulnérable, et facilement manipulable.

 

 

Être convaincu également que l’agressivité
et l’absence de courtoisie dans la façon de traiter les autres
sont synonymes d’une personnalité forte et puissante.

 

 

Et vous, c’est quoi est votre indignation ?

 

→ Retour au voyage

6 réponses

  1. La phrase “je n’y arriverai jamais” me hérisse les convictions !
    Y’a aussi “A quoi bon”… je ne supporte pas ça !
    Ou encore “Toute façon, c’est juste un rêve !!”.
    Ça ne veut pas dire que j’ai envie de tourner le dos à ceux qui les profèrent, mais que j’ai envie de leur dire quelque chose comme “ah ouai ? Prouve-moi que c’est pas possible !”
    On a toujours mille raisons pour ne pas oser faire ce qui nous plaît vraiment. Mais il suffit d’une personne, d’un échange, d’un bon coup de pied dans – un coin que la décence m’interdit de citer dans ce superbe blog dédié à l’élégance…-, pour révolutionner sa vie.
    Alors moi je m’indigne contre la résignation et le défaitisme voilà 🙂
    Merci pour ce billet défoulatoire Céline 🙂

    1. Je suis d’accord Yves, comme je le disais encore hier à une amie on attend souvent le déclic pour changer les choses mais le déclic c’est simplement de prendre conscience que ça ne tient qu’à NOUS-MÊME !

  2. Je rejoins Yves sur l’absurdité du défaitisme qui va évidemment dans le sens d’un immobilisme confortable du moins en surface…C’est pour moi la plus grande et la plus grave des illusions: elle nous vide d’enthousiasme et de force.
    Le défaitisme, les “ah quoi bon?” voudraient nous faire croire que rien ne bouge, alors que la vie est un mouvement perpétuel et chaque jour l’occasion de s’améliorer et donc de rendre le monde meilleur.
    Je ne dis pas que ce soit toujours facile d’accepter de se voir en face, de se remettre en cause et de faire le choix le plus haut…Mais c’est la seule solution pour évoluer et à terme c’est beaucoup de bonheur 🙂

    1. Oui cela n’a rien d’évident ni d’aisé ni de confortable, mais l’important c’est le chemin à parcourir. Commencer par remettre en question ce qu’on appelle la “normalité”, c’est déjà un bon début !

  3. J’ai participé il y a quelques mois déjà à une conférence animée par Edgar Grospiron champion olympique de ski bosse. Ce que j’ai retenu c’est :” on ne m’a jamais dit que c’était impossible”. C’est cette phrase qui l’a semble t il emmené au bout de son rêve !
    J’y pense chaque jour et j’essaie de garder cette phrase à l’esprit pour avancer toujours plus loin…et garder la motivation nécessaire à une création d’entreprise
    Et effectivement, le défaitisme et le manque d’envie me hérissent le poil !! Critiquer sans se donner les moyens d’avancer ?? à quoi cela sert il ? si tu veux changer, bouge, agis mais arrête de râler !!!

    1. Merci Aurélie pour votre commentaire et bienvenue ! Cela me fait penser à une phrase qui va dans le même sens que celle d’Edgar Grospiron : “Il existe une chose après la réalité : la possibilité”. Je crois surtout que malgré la tiédeur ambiante il faut oser voir GRAND pour soi, cela aura un impact direct sur le monde qui nous entoure.

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