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La terre, le ciel & nous

Agis dans ton lieu et pense avec le monde

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© Publicité Hermès

 

Le titre de cet article est une citation d’Edouard Glissant,
poète et philosophe martiniquais

 
Parler en public, chanter, faire de la formation : c’était mon plan A en 2012. Ça, c’est fait ! Et maintenant ? Des vacances, des vraies, option dépaysement intégral. Je m’envole aujourd’hui pour 3 semaines en couleurs et en 5D à destination de Kuala Lumpur, Melbourne et Sydney.
Tout comme l’année dernière, je ne souhaiterais pas mes voeux cette année. C’est un choix délibéré car, comme expliqué il y a 1 an, “bonne année, bonne santé”, ça ne signifie plus rien pour moi. Tout au long de l’année sur ce blog j’essaie de faire de chaque article une carte de voeux, un moment de sincérité et de partage dont la date a finalement bien peu d’importance.
 

Peu importe les dates,
pourvu qu’on ait l’ivresse

 
Une année qui se termine, c’est juste une nouvelle qui commence. Les bilans je les fais chaque soir et les résolutions j’essaie de m’y tenir chaque matin. La meilleure façon de ne pas arriver en bout de calendrier en ayant zappé les promesses qu’on s’était faites en cours d’année.
Ce que je voudrais vous dire pour clore 2012, c’est qu’être soi, c’est un p***** de parcours du combattant… mais que ça en vaut la chandelle. Il est tellement plus logique de passer à côté de soi, parce qu’honnêtement rares sont les personnes qui nous encouragent de fond en comble dans ce choix. Choix de vie tout autant que choix de travail : l’un n’allant pas sans l’autre.
 
Tellement plus logique… jusqu’au jour où.
 
Pour x et y raisons, on se prend en pleine face que la vie c’est un aller simple vers l’inconnu et vers l’imprévu. Que tout peut basculer, que tout peut s’arrêter en une demi-seconde : un concept philosophique pour beaucoup, une réalité décapante pour certains.
Dans ces moments où l’on perd ce qu’on croyait nous être vital et que malgré le pire de battre notre coeur ne s’est pas arrêté, on réalise alors qu’il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour oser être soi. Et qu’à la roulette russe de la vie, si demain c’est notre tour, autant avoir vécu pleinement, généreusement et intensément.
 

La chance,
c’est la façon dont on choisit
de traverser ce qui nous arrive

 
Dans ma situation, on m’a tellement dit : “tu en as du courage, parce que moi à ta place je…”. Et bien, ne vous mettez surtout pas à ma place. On ne sait JAMAIS ce qu’on ferait à la place de quelqu’un d’autre… jusqu’au jour où. “La force dont on a besoin pour affronter les météorites arrive en même temps que les météorites… pas une seconde avant” (Marie-Pier Charron).
C’est exactement ça. On vit dans l’angoisse permanente de ce qui nous arriverait si… Sauf que quand le “si” vous tombe dessus, vous ne réfléchissez plus avec votre cerveau : vous réagissez avec vos tripes. L’instinct de SURvie a cela d’hallucinant qu’il fait exploser les barrières au-delà desquelles vous pensiez mentalement impossibles d’aller.
Vous êtes propulsé dans un espace hors du temps sans aucun repère ni mode d’emploi, et pour faire face vous vous découvrez des ressources dont vous ne soupçonniez même pas l’existence… et quand vous pensez qu’y en a plus, en fait y en a encore.
Alors quand on me dit, aussi, que j’ai de la “chance” parce que ci et parce que ça, ça me laisse littéralement sans voix. J’ai compris, peut-être très tôt, mais la vie s’est chargée de me le rappeler, que nous sommes seuls responsables de ce qui nous arrive et que nous seuls avons le pouvoir de faire quelque chose à partir de ça.
Votre vie, il n’y a que vous pour choisir le sens que vous voulez lui donner. Pas les médias, pas l’état, pas la crise, pas le qu’en-dira-t-on. Traverser des épreuves d’une dureté inouïe m’a appris qu’il n’y a qu’en changeant son regard sur soi et sa relation à soi qu’on peut changer son regard et sa relation aux autres. Qu’on peut changer son monde. Et donc changer le monde.
 

“Ce n’est pas le vent
qui décide de votre destination.
C’est l’orientation
que vous donnez à votre voile.
Le vent est le même pour tous”
— Jim Rohn —

 
Au cours de cette année écoulée, on m’a beaucoup remerciée d’avoir pris la décision d’embellir ma vie malgré l’adversité, et d’aider les autres à faire de même. En fait je n’ai pris aucune décision : elle s’est imposée à moi.
Les épreuves les plus sombres servent aussi à mettre en lumière des évidences qui bien souvent étaient déjà là, mais enfouies sous des couches de “oui mais non” et de “on verra ça demain”.
Je crois qu’il y a un moment pour tout dans la vie, qui est rarement celui qu’on avait planifié, mais quand le moment est juste, vous le savez au plus profond de vous-même et vous y allez. Vous êtes pétrifié mais vous y allez. Parce que c’est plus fort que vous. Parce que vos tripes parlent plus fort que votre cerveau. Parce que votre coeur ne peut plus se retenir.
 

Parce que vous avez
quelque chose à accomplir

 
Je ne sais pas si c’est ce qu’on appelle un destin, un karma ou une mission, mais je suis convaincue qu’entreprendre, au sens large du terme, c’est vouloir trouver et vivre ça. Cet espace où on se jette dans le vide, sans savoir où on va atterrir, mais dans lequel on se jette quand même parce qu’on est intimement convaincu, malgré la peur, qu’on a un plein à créer à partir de ce vide.
Car le business, ce n’est pas juste une histoire d’argent, de contrats et de clients, mais aussi la meilleure façon d’explorer des questions qu’on fuit tous et qui finissent toujours par nous rattraper : qui je suis ? d’où je viens ? où je vais ? de quoi je suis vraiment capable ? en quoi je suis utile aux autres ? …
 

ÊTRE, pour mieux faire

 
La seule façon de trouver des petits bouts de réponses à ces questions, paradoxalement, ce n’est pas de faire, mais d’être. Être vrai avec ses forces et ses failles, pour pouvoir se lever le matin non pas avec l’envie d’être heureux, mais avec le besoin de se sentir vivant.
Etre vrai, c’est admettrequ’on ne sera jamais parfait, qu’on ne peut pas plaire à tout le monde, qu’on a beau tout anticiper, rien ne se passe jamais complètement comme prévu… et tant pis. Et tant mieux.
Parce qu’à défaut d’avoir une vie à électroencéphalogramme plat bien rangée dans des boîtes pré-étiquetées, on développe des capacités indispensables pour naviguer en eaux troubles, qui s’avèrent particulièrement utiles dans la jungle du monde du travail :
 

Se relever après un échec
Apprendre de ses erreurs
Remettre en question ses certitudes
Se forger des convictions
Développer son empathie
Écouter son intuition
Comprendre l’indicible
S’adapter à l’inconnu

 

 
Bref à cesser le combat permanent contre soi-même et contre les éléments extérieurs sur lesquels on n’a aucune emprise, pour apprendre à travailler et à avancer avec la vie telle qu’elle est vraiment : indomptable, bouillonnante, mystérieuse, complexe, insaisissable… sans jamais perdre de vue ce qui nous tient à coeur.
Subtil et difficile dosage de maîtrise et de lâcher-prise. Un luxe ? Une nécessité vitale pour ne pas se laisser engloutir par les temps qui courent.
Alors oui je suis, vous êtes, nous sommes tous des cabossés de la vie et pourtant ce monde sans dessus-dessous a désespérément besoin de nous pour se réinventer. Comment garder espoir et tenter de trouver l’équilibre ?
 

Accepter le déséquilibre

 
En acceptant que vivre en voulant gommer toute aspérité et difficulté, c’est la plus grande des illusions. Que les hauts et les bas font partie du package intégral, donc plutôt que de les contourner, autant les regarder en face et les affronter : comprendre ce qu’il y a à en apprendre pour devenir une meilleure version de soi. En acceptant, surtout, qu’on n’a aucun contrôle sur rien ni personne, sauf sur nos choix, nos paroles et nos actes. J’ai appris que le monde peut s’écrouler, la vie peut tout vous arracher, la seule chose qu’il nous reste, c’est notre dignité.
 
Et ça… ça… c’est notre bien le plus précieux.
 

De tout coeur,
merci de voyager avec moi.

 

34 réponses

  1. Céline,
    je n’ai même pas pris le temps de digérer ton article, il est d’une puissance, j’en ai la gorge serré. On sent dans tes mots cette soif de vivre, ça en est vital.
    Merci pour cette franchise. Bonne vacance.

  2. Bonjour et au revoir Céline !
    Bonjour pour ce matin.
    Au revoir à ton retour,
    j’en suis certaine, même si nous ne pouvons jamais être sûres de rien. Mais l’indicible, comme tu le nommes, me donne des convictions qui ne s’écrivent pas, ne se prouvent pas, elles sont là.
    Il y a encore 6 mois, j’aurais tenté d’atteindre ce moment parfait, un objectif en soi.
    Aujourd’hui, je sais que ce moment parfait c’est chaque instant qui passe. Ni avant, ni plus tard.
    Hier, j’écrivais sur les réseaux “N’oubliez pas que le meilleur est à venir, si vous le décidez, uniquement si vous le décidez !”
    Cela vaut aussi bien pour notre vie personnelle que pour notre vie professionnelle. Nous sommes UN, indivisible avec nos failles qui sont nos forces.
    Merci pour tous tes très jolis mots. Puissent-ils porter un peu plus loin et un peu plus en eux-mêmes tous ceux qui les liront.
    A très bientôt.

  3. Un billet d’amour de la vie aux accents de requiem et de rock. Pour le moment ça fait une tempête dans ma tête et en même temps ça met du baume sur mon coeur.
    Merci Céline
    Au plaisir de te REvoir bientôt
    bon voyage

  4. Je suis émerveillée par le rayonnement qui se déploie à chacun des mots écrits dans cet article…Il y a un an et demi,je rencontrais un rayon de soleil, aujourd’hui, je vois le soleil…La manière dont tu décides chaque jour de prendre ta vie en main, parce que tu sais que celle-ci est insaisissable me donne une force incroyable…Oui nous traversons tous des tempêtes plus ou moins fortes et je suis bien d’accord que c’est la manière que nous avons d’y faire face qui fait la différence…Je suis juste admirative, je ne me mets pas à ta place parce que nous avons chacun la notre et c’est ce cet endroit-là avec nos propres expériences que nous devons apprendre à rayonner, à diffuser,à Être, mais quand une personne te montre alors qu’elle a traversé l’horreur, que tout est possible, que le merveilleux existe, je prends cette douceur extrême et je m’en fais une force de chaleur….Hier je regardais “en terre inconnu”et je garde l’idée que nous sommes tous indispensables au moment où nous traversons cette terre même si à l’echelle du monde, nous ne sommes que des grains de sable, c’est ensemble que nous devenons plus Beaux,et nous avons besoin du regard de l’autre pour nous voir dans le miroir…Très belle Céline, que ta route soit, tu en feras, sans aucun doute une route pavée d’or qui viendra réchauffer nos coeurs chaque fois que le doute s’immisce. Je t’embrasse

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