© Photo Martin Vallin
Le titre de cet article est inspiré d’une
très belle interview de Guillaume Gallienne
à propos de son rôle de Pierre Bergé
dans le film “Yves Saint Laurent”
Extrait du livre que je viens de terminer de co-écrire avec Morgane Sifantus, qui s’intitulera « Âmes fortes et cœurs sensibles – Dans la peau de deux entrepreneures » :
« Trouver sa justesse, c’est une notion qui nous est chère, parce qu’avec des activités exposées publiquement comme les nôtres, on est constamment soumises à la perception que les autres ont de nous. À leurs avis, leurs jugements, leurs conseils… sauf qu’à un moment donné, nous on doit se positionner pour avancer.
Pourquoi on choisit tel mot, telle photo pour s’exprimer ?
Pourquoi on parle de tel sujet sur nos blogs ?
Pourquoi on partage telle information sur nos réseaux sociaux ?
Je crois que plus on sait qui on est à l’intérieur,
plus on sait ce qu’on a envie de dire, à qui et comment.
Avec l’énergie de l’instant, cette nécessité vitale de partager avec sincérité.
Pour moi, tout ça c’est une histoire de vibration.
Comme une corde de guitare qui joue un son mélodieux, ou pas, au niveau de mon cœur, j’ai appris à être très attentive à ce signal fort qui balise ma route : « Oui tu peux y aller », ou « Attends, c’est pas le moment ».
Et c’est comme par hasard quand on est alignée avec ça qu’on a le plus d’impact, parce que l’énergie qu’on envoie est juste. Ça plaît ou ça ne plaît pas, mais le message passe ».
En écrivant ce livre (un OVNI littéraire et artistique pour les entrepreneurs déterminés à mieux vivre aujourd’hui et demain), j’ai réalisé et accepté que j’avais une particularité dans mon mode de fonctionnement entrepreneurial… dans mon mode de fonctionnement tout court : quand on me parle, quand on m’écrit, je n’entends pas les mots. J’écoute l’énergie. Et ensuite je comprends les mots. Et les maux.
Le web est un écran d’énergie ultra concentrée où même ce qu’on ne dit pas, se sait. Et pas forcément via Google. Il m’est souvent arrivé de comprendre le vrai besoin d’un client ou d’un prospect en quelques minutes, alors qu’il n’a formulé qu’une demande, simplement en jetant un oeil sur sa page « A propos » ou sa timeline Facebook, Twitter ou Instagram.
Vos mots, votre image,
c’est de l’énergie
que vous envoyez au monde.
Si vous ne savez pas
comment la donner, et la doser,
les autres vous définissent…
et vous absorbent.
Le blog, le site, les réseaux sociaux ne sont que des outils pour exprimer votre identité de marque. Sont-ils indispensables ? Si on ne vous voit pas, est-ce que cela signifie que vous n’existez pas ? Et quel impact ça a réellement sur votre business ?
Le luxe d’être soi ce n’est pas d’avoir des réponses toutes faites. C’est explorer son propre territoire et sortir de soi la meilleure façon de s’exprimer et s’exposer au monde. A aucun client je ne dis « Il faut absolument faire ça pour que ça marche ». Surtout pas.
Le mode d’emploi, c’est d’être juste soi.
Et ça commence par : être juste avec soi.
J’ai envie de vous partager l’histoire de 2 clientes que tout oppose… en apparence : Sylvie et Virginie. Sylvie est styliste personnelle et personal shopper depuis 2007 à Bordeaux, personnalité influente sur le web grâce à sa présence quasi-quotidienne sur son blog depuis 2008 et Instagram depuis sa création.
En décembre dernier, elle me contacte parce qu’elle souhaite que je l’accompagne pour passer un cap important dans son entreprise : se recentrer pour travailler et communiquer moins et mieux. Moins de stress, moins de strass, plus de qualitatif sur tous les plans.
Elle est archi-prête à se donner les moyens de cette ambition, ayant atteint son point de non-retour suite à plusieurs déconvenues commerciales qui l’ont obligé à se poser la question fondamentale du sens et de la cohérence de son entreprise.
Dès le début de notre collaboration, nous évoquons le sujet délicat et essentiel de son image sur le web. En moyenne 3 fois par semaine depuis 7 ans, elle se fait photographier dans les rues de Bordeaux avec ses tenues du jour, distillant ses bonnes adresses, ses conseils et ses astuces de style, suivis et commentés par un nombre de followers impressionnant.
C’est une personnalité publique. Elle s’interroge donc sur la façon de pérenniser ce mode de communication, sans passer pour la psy, ni la relookeuse, ni la bonne copine… ce qui sous-tend, derrière : la nécessité d’affiner et affirmer son positionnement et son offre, ce qu’elle donne à son public et ce qu’elle garde pour ses clients.
Être juste soi
commence par
être juste avec soi
En avril dernier, Virginie clique sur le lien vers mon site depuis le blog de Sylvie et me contacte « En quête d’identité », dixit le titre de son mail. Formatrice dans l’univers du luxe depuis 2009, son activité est florissante uniquement grâce au bouche-à-oreille et elle se demande si elle doit se rendre visible sur le web et les réseaux sociaux, si elle doit vendre ses services en ligne, pour sécuriser ce qu’elle fait « en live et à l’instinct ».
Elle qui suit assidûment le lifestyle de Sylvie, elle se demande s’il faut devenir une personnalité publique pour avoir une identité de marque digne de ce nom… Autant dire que ma collaboration avec chacune est passionnante car l’une porte en miroir les interrogations de l’autre… et que l’une n’est absolument pas l’autre.
Les axes de développement et de communication que j’ai progressivement fait émerger avec chacune sont radicalement opposés : preuve vivante qu’être soi, et savoir le dire, savoir en faire sa marque de fabrique, c’est la seule façon de durer et de se réinventer.
Votre marque n’est pas votre logo
ni le nombre de vos followers :
c’est ce qu’on retient de vous
quand vous n’êtes pas là
En les accompagnant sur les 3 étapes de ma méthode de travail :
• clarifier son identité et sa vision: comprendre qui on est, là où on en est dans son développement et là où on veut aller
• structurer son territoire de marque : se positionner plus distinctement en apprenant à faire des choix stratégiques audacieux et pertinents
• monter en gamme : augmenter son attractivité en axant son image et sa communication sur davantage de qualité, donc d’efficacité
Chacune a pu faire des choix éclairés sans renier ce sur quoi elles ont bâti leur activité (et leur notoriété) et ainsi capitaliser sur ce qu’elles sont profondément. 6 mois après, Virginie, que j’accompagne toujours, me dit :
« Je fais le choix de continuer à ne pas être visible car j’aime l’adage « Pour vivre heureux, vivons cachés » mais aussi parce que je crois beaucoup à ce bouche-à-oreille. Un client m’a même dit un jour : « Il faut vraiment avoir envie de travailler avec vous car vous êtes introuvable ». J’ai aimé ça, l’idée que déjà il y ait une volonté de travailler avec moi.
La notion de luxe est là pour moi. Cette notion de sur-mesure, rien que pour moi, c’est ce que mes clients aiment. Je me suis posée la question d’être plus visible sous la pression des autres. Je choisis finalement de rester off, de travailler dans l’ombre car cela me ressemble davantage.
Je privilégie les rencontres « terrain » sûrement en raison de mon ancien métier de commerciale. C’est un investissement de temps mais pour un résultat proche des 100%. Ce temps, c’est celui que je ne consacre pas à alimenter un réseau social.
Je n’ai pas envie de me mettre en scène. J’aime en revanche piquer la curiosité à travers le bouche-à-oreille. La star c’est le client, pas moi. Dans un univers où l’on montre beaucoup (trop ?) je crois que j’ai envie, pour reprendre le thème de notre dernière séance Céline, de « ne pas montrer mais laisser voir… »
Lorsque nous n’évoluons pas,
nous régressons
Sylvie, elle, a pris son envol grâce à un recentrage sur son identité, une clarification de son discours, une revalorisation de l’accompagnement qu’elle offre à ses clients, une image repositionnée sur ses besoins, qui « parle » encore plus à son public… et à ses clientes idéales. Elle ne cherche d’ailleurs plus de clientes… elles viennent à elle naturellement, ainsi que les médias.
“Mon blog et Instagram sont des vitrines sur lesquelles je présente ma vision de la vie, de la maturité et du bien fondé de ce que je prône auprès de mes clientes : affirmer son style grâce aux accessoires, faire tourner ce que nous possédons sans en ajouter.
Aider à rester soi-même, authentique et en alignement, ce qui nécessitait que je le fasse pour moi parce que lorsque nous n’évoluons pas, nous régressons ! Je suis une véritable geek et il me fallait me poser, prendre le temps de me recentrer sur les bonnes questions.
Il y a un avant et un après Le luxe d’être soi. Tu as renforcé mon envie de me dépasser, d’orienter mon activité de façon plus différenciée, ne plus chercher à prospecter mais laisser venir à moi les bonnes personnes, celles qui veulent à leur tour avancer. Jamais je n’ai investi aussi sagement mon argent !”
L’idéalisme de l’amour est le nouveau réalisme des affaires.
Si elles gagnent le respect et suscitent l’amour,
les entreprises peuvent changer le monde
(Kevin Roberts, CEO de l’agence de publicité Saatchi & Saatchi)
20 réponses
<3
Merci toi fidèle online et offline <3
Merci d’avoir partager avec tes lecteurs mon expérience, merci de ton aide qui m’a permis de me dépasser….sans dépenser une énergie inutile et improductive.
Je l’affirme encore une fois haut et fort, tu es une faiseuse de miracle <3
je t'embrasse
Merci chère Sylvie, de ta confiance, ta motivation, ta capacité à avancer et te réinventer en permanence ! Ton humilité aussi pour oser te remettre en question quand le nombre de tes visiteurs et followers pourrait suffire à faire pâlir la blogosphère… l’important c’est ce qu’il y a derrière la vitrine et nous faisons finalement le même métier, chacune avec son public et ses outils. Longue route à toi <3
Etre visible ou pas, tout est une question de sensibilité. On peut choisir de l’être à sa façon en se cachant derrière ses produits ou ses prestations, on peut se “laisser deviner”, se faire rare, optimiser ses apparitions par le mystère comme Mylène Farmer qui a fait de son introversion une force. Tout est question du respect que l’on s’accorde et du chemin parcouru dans sa tête…
L’important c’est de faire ce qui nous plaît sans se dénaturer, en essayant, en se trompant, en gardant son cap et surtout son horizon ! Merci de ton partage Stéphanie.
Ne montre pas… Laisse-moi voir, entendre, lire, sentir, ressentir. La présence est multisensorielle 🙂
Mais grave !
Un article très intéressant dans lequel vous avez mis sur les principes fondamentaux de l’entrepreneuriat. Élaborer une stratégie dont la base est l’estime de soi, le sentiment du plaisir de ce qu’on fait, ne peut qu’être réussie. Merci Celine.
L’estime, le respect et l’amour sont des sentiments humains fondamentaux qui régissent toutes nos relations et interactions, business inclus. C’est ce que après quoi nous courrons tous… souvent dans un miroir illusoire. Tant qu’on ne se l’applique pas à soi, à sa boîte, inutile d’espérer en avoir en retour…
J’en profite pour conseiller ici une lecture fondamentale dans la compréhension et la mise en application de ces notions : “Transurfing – modèle de réalisation quantique individuelle” écrit par le physicien quantique russe Vadim Zeland.
“Transurfing n’est pas une nouvelle technique de développement personnel, mais une façon de penser et d’agir afin d’obtenir ce qu’on désire. Pour cela, il n’est pas question de lutter contre soi-même ou de changer quelque chose en soi, mais plutôt de revenir à ce qu’on est vraiment.
Le monde est comme un miroir, il reflète ce que je pense de lui. Si j’ai des attentes négatives et je suis rempli de doutes, il y a de fortes chances que j’en fasse ma réalité. Si au contraire, j’accueille avec bienveillance tout ce qui m’arrive, quelque soit ce qui arrive, la vie me semblera au contraire plus facile. Il ne s’agit pas d’un optimisme béat mais d’une habileté à gérer sa réalité de manière intentionnelle”…
J’aime ça ! 😉