J’ai pris cette photo sur le Pont des Arts à Paris,
le 11 septembre 2020, juste avant d’y retrouver mes clientes
pour une journée dédiée à la mémoire du futur.
Cet endroit du pont est devenu mon nouveau point zéro :
cet espace qui rassemble les informations
de tout ce que nous avons été,
sommes et serons.
Le point zéro est l’espace vide
qui maintient ensemble les éléments d’un système,
à partir duquel tout peut se recréer.
Florence Fouéré est une pionnière dans les domaines de l’image de soi
et du leadership éveillé. En 2019, après 9 années d’entrepreneuriat,
elle a fait appel à l’expertise de La terre, le ciel & nous
pour donner une toute autre envergure à sa vision…
et incarner concrètement ses ambitions.
Pour cela, un passage incontournable :
oser traverser… le vide.
Quand un cycle de vie se termine, un nouvel horizon s’ouvre, l’aire de Je s’agrandit et la force du Nous se démultiplie. Rien ne sert de résister au changement.
Laissons-le nous traverser,
car il est le souffle même
du renouveau et de l’espoir.
Les morts et renaissances que j’ai traversées m’ont appris à intégrer – et pas seulement à comprendre – que le vide n’est pas un espace vide, mais l’état fondamental des choses et des êtres.
Invisible à l’œil nu et pourtant palpable, le vide à l’échelle quantique est une énergie physiquement réelle. Un endroit sans matière très dense, rempli d’informations assurant la l’interconnexion entre tous les éléments d’un système.
C’est dans ce champ que repose la mémoire constante et éternelle de tout ce que nous avons été et de tout ce que nous serons. De tout ce qui s’est produit et de tout ce qui se produira sur terre… et dans notre existence.
Entrer dans le vide demande
de descendre son unité centrale
de la tête au cœur… et au corps.
Apprivoiser le vide
demande de ressentir,
et non plus de réfléchir.
Naviguer dans le vide demande
de se créer de nouvelles boussoles :
sur quoi et sur qui s’appuyer
pour ne pas couler ?
Pour moi, c’est l’enjeu de société 2020. La période que l’on traverse actuellement nous renvoie violemment à un « espace entre », où, suspendus entre hier et demain, nous avons à faire le constat de qui nous sommes devenus, individuellement et collectivement.
Le co-vide.
Pour faire le plein de quoi ?
Constat amer, doublé de vraies questions de fond sur notre responsabilité : parentale, professionnelle, civique, écologique, économique… all inclusive.
Nous avons fait le sur-plein de tout, de consommation, de croissance, de carbone, de sorties, de voyages… et nous voilà maintenant privés de tous les attributs qui nous définissaient extérieurement.
When you can’t go outside…
Go inside.
Nous voilà propulsés dans le sur-vide, face à notre conscience d’individus à bord d’une planète en panne. Dépouillement. Remaniement. Panique à bord. Paumés. Sans GPS.
L’espace entre les gens, les projets, les mots, les événements : on redoute ces entre-deux, la nudité et le silence qu’ils nous imposent. La distanciation sociale en est l’illustre symbole. Le vide, c’est cet « espace entre » à ne surtout pas combler… mais à accueillir. Pour ce qu’il est.
Un espace pour re-devenir enfin humains.
En octobre 2018, habitant encore à Bordeaux,
j’emmène un groupe de clientes en haut de la Dune du Pilat.
Leur faire expérimenter le vide… et le plein.
En simultané. Puisque tout est lié.
« L’espace entre » me passionne depuis toujours,
sans doute parce que je suis née entre deux :
deux couleurs, deux mondes,
un frère et une soeur.
J’ai toujours eu l’impression
d’être suspendue sur un fil d’équilibriste,
sans jamais totalement tomber
d’un côté ou de l’autre.
Il y a toujours quelque chose qui me rattrape et m’aspire vers l’avant, quand bien même j’ai souvent eu l’impression de me noyer au milieu des ténèbres.
Je sais que ma capacité à toujours remonter à la surface et à maintenir la cohésion de l’entre-deux est une force, et que cette force se doit d’être mise au service d’une métamorphose collective.
Re-devenir des humains.
J’ai toujours été très attentive à la respiration des gens quand ils parlent, et à leur façon de ponctuer et de sauter des lignes quand ils écrivent. Ces « espaces entre » m’ont toujours donné énormément d’indications sur ce qu’ils ne disent pas, ne montrent pas, mais portent en eux. Comme une porte d’entrée à leur champ d’informations vibratoires.
C’est ce qui m’a appris à faire du business, à trouver les mots justes, la distance juste, la posture juste, pour créer des relations de confiance. Je ne sais toujours pas vendre, mais je sais écouter avec les yeux et parler avec le cœur.
Ce qui m’a permis de décrypter ce fameux « espace entre », de comprendre la partie invisible du monde et de mettre des mots sur ce que je capte sous forme d’ondes, de sensations et de signaux lumineux.
Ça peut paraître conceptuel dit comme ça.
C’est en fait de l’ordre du sensitif.
Il y a des forces à l’œuvre qui nous dépassent et qui se chargent de réguler tout ce qui n’est pas relié à une énergie d’amour.
Le vide n’existe pas, tout simplement
parce que c’est l’espace dans lequel
circulent ces flux d’amour.
Et donc sa polarité inverse,
la peur.
Avant d’être des corps, nous sommes des énergies, et cette énergie n’est pas un stock, c’est un flux. Nous sommes autant le vide que le plein, tout est question de regard. Le vide est donc un cadeau de la vie pour reconsidérer notre rapport à l’existant. Et à l’existence.
Que voulons-nous faire du temps qui nous est offert ? C’est ce que la vie s’est chargée de m’enseigner en me donnant « tous ces jours de plus en bonus », alors qu’à de nombreuses reprises finalement, je croyais que tout était fini.
C’est quand tout est fini que ça commence.
La fin d’un monde n’est pas la fin du monde. Il y a toujours quelque chose de plus grand, de plus beau qui nous attend. Pour cela, il est nécessaire de passer de coupable à responsable et de comprendre que nous seuls, portons en nous les germes des créations à venir.
Regardez la nature : le vide n’y existe pas. Tout a une place, un sens, un ordre. Tout meurt et renaît selon des cycles qui parfois nous échappent, mais la nature ne s’arrête jamais de vivre.
Même quand on ne voit rien, il se passe plein de choses en sous-terrain.
C’est pareil pour nous humains.
Le vide, on n’en meurt pas… on en renaît… à condition d’avoir le cœur bien accroché. Et c’est parce que je le vis dans ma propre évolution, que je peux permettre aux autres d’évoluer.
Sans jugement,
sans outil prédéfini,
sans tableau d’objectifs à remplir.
Car tout est déjà là.
J’ai une telle confiance grandissante dans le processus de la vie, que j’ai toute confiance en les personnes qui me confient un morceau de leur trajectoire, toujours à un tournant déterminant.
Je les aime inconditionnellement et leur donne mon énergie, je reçois la leur en retour, et naturellement cela crée un espace de croissance pour chacun. Et c’est parce que je me sens privilégiée de vivre le business ainsi au quotidien, que j’ai besoin et envie d’en transmettre l’essence à travers ces lignes.
Le vide n’existe pas,
parce qu’à chaque fois que
quelque chose s’arrête,
quelque chose d’autre commence.
Si on arrête de lutter
et qu’on laisse la Vie entrer.
À partir du moment où j’accepte que mon entreprise change de nom, alors que j’ai longtemps résisté à ce changement – « Ne te coupe pas de ce qui a fait ton succès » est la phrase la plus entendue, qui m’a le plus freinée –, j’accepte que c’est un effet domino qui s’enclenche dans tous les aspects de ma vie.
Et pile à ce moment-là, à la fin de l’été 2018, je reçois ce message de la part de Patricia Aujoux, que je cite en ouverture de ce voyage, qui me parle de deuil du deuil. J’ai repensé à ces lignes chaque jour depuis.
Elles ont accompagné toute ma transformation, elles ont donné du sens et de la perspective à ce que je vivais, qui n’avait rien de rationnel, qui traçait une route qui m’échappait et en même temps qui semblait me conduire quelque part.
« Un deuil de tout un mode de fonctionnement,
d’une enveloppe de vie mise en place
après la perte pour compenser l’absence
et continuer coûte que coûte.
Une enveloppe de vie,
cette membrane de protection
qui permet d’actionner un soi,
en attendant de naître à Soi vraiment.
Mais à ce moment-là,
tout cela, nous ne le savons pas. »
Non je ne le savais pas.
Mais c’était plus fort que moi.
En cette fin d’été 2018, je sais donc devoir renforcer et ouvrir le système que j’ai construit, m’entourer pour le développement de mon entreprise, déléguer en apprenant à mettre des mots sur ce que je vois et ressens, grandir dans tous les sens du terme…
Tout en gérant une séparation, avec tout ce que ça comporte sur un plan émotionnel et matériel. Par moments, mon mental me rattrape et me dit que je suis suicidaire. Mais mon âme sait, mon intuition ne m’a jamais trompée et quand je l’écoute, je la laisse me porter.
Je vais donc gérer jusqu’à la fin de l’année 2018 le pivot simultané de mon entreprise et de ma vie. Ce que je règle d’un côté me permet d’avancer de l’autre.
Je sais c’est le prix à payer pour quitter
ce qui m’a longtemps protégée,
et qui a fini par m’étriquer.
Ma première collaboratrice, Florence, m’avait dit quelque mois auparavant :
« Ce que tu ne dis pas, que tu ne montres pas
mais que les gens sentent très fort chez toi,
et c’est ça qui les attire autant…
c’est à quel point tu aimes tes peurs. »
Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle-là.
Mais peut-être, sans doute.
Alors fin 2018, je monte mon équipe, créé des processus pour mon entreprise, apprends à manager, donne de l’envergure à ma vision, mais aussi reprends en main l’éducation de ma fille, apprends à gérer mon temps à nouveau seule, me pose des questions sur le futur que je vais créer.
Un indice est déjà en route,
parce que je l’ai vu dans un rêve…
La terre, le ciel & nous
sera une maison de création des futurs.
Un lieu qui rassemble
tout ce que je suis,
pour permettre à d’autres,
à commencer par ma fille,
d’être tout ce qu’ils sont.
Un lieu d’amour, de création, de pas-sage(s), de transmutation, d’inspiration.
Un lieu où l’invisible devient un art de vivre, de travailler et de recevoir. À ce moment-là, ce n’est que la baseline qui apparaîtra en janvier 2019 sur mon site internet.
Mais mon nouveau plan de vol est clair, alors je commence à en esquisser les contours. À ce moment-là, je vis encore dans la maison où j’ai vécu en couple, à Bordeaux. Mon bureau se situe en centre-ville, dans un très bel appartement haussmannien où je loue une grande pièce.
Malgré ma qualité de vie, je me sens scindée en deux et je n’aime plus ça. J’ai besoin d’avoir un seul espace vital extérieur qui reflète l’espace vital que je suis en train de recréer à l’intérieur.
But… one step at a time.
S’il y a bien une chose que je commence à vraiment intégrer, c’est que la vie se déroule par séquence, et que c’est parce que l’une est en place que la suivante peut arriver.
Quand l’élève est prêt…
le maître apparaît.
En novembre 2018, je prends mon vide à bras le corps et fais le même jour deux actes significatifs : je visite un appartement de 150 m2 dans le centre de Bordeaux, pour mettre un pied dans mon futur, puis je prends rendez-vous pour me faire tatouer une fresque florale sur l’avant-bras droit.
Je commence à modéliser vibratoirement la maison de création des futurs : un grand appartement lumineux et chaleureux, où chaque pièce aurait une fonction créative spécifique, où le salon et la cuisine seraient des espaces de vie(s) pour recevoir aussi bien mes clients que mes amis et ma famille.
All in one.
150m2, en plein cœur de Bordeaux, loyer démesuré : une folie.
Qui a dit que je pouvais me permettre ça ? Moi.
Parce que… pourquoi pas ?
Cette visite d’appartement sera décevante mais elle aura eu le mérite d’ouvrir une porte de possibles : ma fille s’y voit tout à fait. Depuis toujours, c’est aussi elle qui me guide dans mes choix, elle ressent tout, intègre très vite, en sachant ce qui est bon pour elle et moi.
D’ailleurs, c’est elle qui, ce même jour, me donnera l’idée complète du tatouage. Elle n’a pas encore 10 ans à ce moment-là. Ses capteurs sont extrêmement aiguisés.
Et je comprends aussi,
de façon de plus en plus vertigineuse,
que mon job va être de lui permettre
de garder ça intact.
Alors nous voilà dans un nouveau vide plein. Rationnellement, tout me fait peur : me retrouver seule avec elle, l’ampleur qu’est en train de prendre mon entreprise, le TEDx qui continue de se propager, les opportunités tout azimut qui en découlent, cette perspective d’un lieu tout droit sorti de mon imaginaire…
Mais au fond de moi, je sens mon cœur et mon souffle apaisés. Et ça c’est un indicateur précieux qui me dit que je suis en bonne voie : la façon dont je respire. Si c’est calme, c’est que j’ai confiance en quelque chose de plus grand qui me guide, et qui sait là où je dois aller.
Ça continue,
Encore et encore.
Ce n’est que le début,
D’accord, d’accord…
Début décembre 2018, la séparation est actée physiquement et matériellement. Je me retrouve dans une maison aux trois-quarts vide, à dormir toute seule, avec un loyer entier à payer. Je suis partie pour rien ni personne.
« Juste » pour mon intégrité.
Une semaine plus tard, je reçois un courrier de mon cabinet comptable :
La terre, le ciel & nous est officiellement immatriculée.
Je m’effondre en larmes… de joie.
La couverture des Inrocks qui sort la même semaine, avec ce couple que je trouve fascinant et ce titre “L’Amour au travail”, agit comme un déclencheur de ce que je souhaite mettre à L’Œuvre avec un homme dans cette nouvelle étape de ma vie et de mon entreprise.
À ce moment-là, je n’ai pas encore compris à quel point cette intention va me demander d’accepter d’entrer dans ma vulnérabilité… donc dans mon art. Et à quel point cela va ébranler tout le système féminin que je suis patiemment en train de construire… J’y reviendrai.
Pour l’heure, j’ai 3 collaboratrices géniales à mes côtés, Florence Chauffier et Emmanuelle Gabourg, qui accompagnent la moitié de ma clientèle, et Krystal Turcan, mon assistante personnelle qui deviendra Responsable des Relations Publiques & Creative Officer.
Mon chiffre d’affaires s’envole.
Je ne me savais même pas capable de « tout ça ».
Deux semaines plus tard, je célèbre mes 38 ans, seule avec ma fille au fin fond du Cap Ferret. On y a vécu un an et demi, on part se rebrancher à nos racines pour prendre notre élan pour la suite.
Trois semaines plus tard, je me fais tatouer ma fresque florale sur l’avant-bras droit. Ma fille me dit qu’il doit servir à recouvrir mes cicatrices de jeunesse. Elle a raison.
Il me sert aussi et surtout à briser symboliquement la lignée des femmes malheureuses de ma famille : celles qui ont élevé leurs enfants seule et qui ont souffert de l’absence de l’homme.
Je ne veux plus de ce karma-là.
Mon tatouage sera mon acte de Naissance.
À la vie, à l’amour, au masculin, au féminin.
All in one.
Tout ce que j’attendais inconsciemment de la part d’un homme, qu’il ne me fasse pas souffrir, pas pleurer, qu’il ne m’abandonne plus jamais… c’est désormais mon tatouage qui va me l’apporter.
À chaque fois que je le regarde, j’ai l’impression que l’encre est entrée dans mon corps et est venue remplir les failles de mon âme. C’est très puissant cette relation que j’établis avec lui, car il me permet enfin de me sentir vivante, comblée, apaisée… sans raison particulière.
À Noël 2018, ma fille me dit avec toute la candeur de son jeune âge et la sagesse de son vieil âge : « Maman, je crois qu’on a fini ce qu’on avait à faire à Bordeaux. Il est temps de rentrer. »
Certainement ma chérie.
Mais rentrer où ?
En juillet 2017, je pars seule à la Nouvelle Orléans.
Sans plan, si ce n’est celui de « me vider »
pour accueillir ce qui se présente à moi.
J’ai toujours fonctionné ainsi.
En voici la quintessence.
Direction créative & éditoriale : Céline Boura & Christian Lerider
Coordination artistique : Agence Inspir ~ Création digitale : Digitale Artiste
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Restons connectés pour que je puisse vous envoyer mes dernières actualités.
2 réponses
Lorsque je livre un message pour quelqu’un je ne m en souviens jamais. J ai transmis ce qui était à transmettre.
Le relire aujourd’hui me permet de le faire circuler dans mes cellules pour accompagner ce nouveau vide que je traverse.
Comme je te l ai dit j ai vécu beaucoup de vides mais celui-là prend une forme différente, comme un espace intersidéral qui n en finit pas
Je n ai pas peur. Je flotte à l intérieur et je me laisse porter.
Il s est installé progressivement à la fin de mon activité et est devenu plus tangible à chaque détachement.
Merci pour l écho de ce message qui m accompagne maintenant car il est tellement intemporel qu il touche n importe quelle situation de vie.
La perte d un être cher, la fin d une forme d existence, le départ d un lieu, et tout le conditionnement que l on a développé à partir de cet ancrage.
La perte d arrimage m emporte vers un nouveau voyage.
Je t embrasse
Se laisser emporter
Oser glisser, tourbillonner dans le vide
On connaît tous l’expression « Oh je suis vidé »
Ou plutôt ne serait-ce pas « Oh j’ai un trop plein »
C’est dans le vide que tous nos sens s’éveillent
C’est en traversant le vide que l’on voit que le vide est plein de ressources
C’est de cet endroit-là que pleinement on ira à soi-même
C’est dans l’énergie du vide que la création naît
Le vide nous transperce, bat notre égo
Le vide nous pousse à rompre pour mieux nous remplir de nous